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TOGO   Décembre & Janvier 2015  /  Janvier 2017

"Le Togo ? Mais c'est où ? Mais pourquoi, il y a quoi à voir ? "  ....

Voilà le type de questions que j'ai eu quand j'ai annoncé que je partais 3 semaines. au Togo

Pays très peu connu, voir inconnu pour certains, je dois avouer que je suis partie sans vraiment connaître ce minuscule pays d'Afrique... Il est difficile de trouver des informations sur internet ou sur un guide de voyage sur ce pays, car j'ai compris qu'on ne peux pas raconter son voyage ou l'expliquer : il faut le vivre et discuter avec les togolais qui ne demandent qu'à partager leur vie de tous les jours et à conter l'histoire du pays.. 

J'ai toujours rêvé de partir en Afrique, mais jamais eu le courage d'y aller. Quand ma coloc' m'a dit " Tu m'accompagnes?" j'y ai vu un signe : 24 heures après je prenais un billet d'avion, 15 jours après j’atterrissais à Lomé.

Lomé

A peine arrivée, le choc thermique est imminent en sortant de l'avion ! La chaleur est étouffante !

A mon deuxième voyage, j'ai découvert le nouvel aéroport de Lomé. Quelle différence avec l'ancien et quelle modernité ! Dans les deux cas, j'ai été accueilli par du personnel en blouses blanches munis de gel désinfectant pour les mains et de thermomètres oculaires.... et malheureusement, j'ai découvert "le racolage" des douaniers, qui te gardent tes valises en attendent que tu leurs glisse un petit billets... Mais il ne faut pas céder et être patient.

A peine sorti de l'aéroport, le dépaysement est total : ça grouille de partout,les motos slaloment à droite et à gauche et le son des klaxons est permanent. Le code de la route, comme dans beaucoup d'autres pays est peu voir quasi inexistant : c'est la loi du "plus grand véhicule qui est prioritaire". 

Je suis restée sur Lomé à chaque fois qu'un seul jour, le temps de prendre mon avion le soir.

Lomé se visite très facilement en taxi Moto. La capitale est plus un centre d'affaires qu'un lieu touristique.

Le centre-ville est au bord de l'eau et on peut y voir les pêcheurs partant en mer en pirogues. Le Grand Marché, qui s'étale sur trois étages, est l'un des plus importants d'Afrique de l'Ouest. Il est indispensable d'y aller et se laisser guider par la foule, l’intensité des couleurs des fruits et légumes exotiques, les odeurs, qui certaines peuvent parfois êtres répugnantes (comme celle des poissons séchés) mais surtout. s ’émerveiller devant les couleurs vives des tissus africains.  Si vous cherchez des souvenirs, il existe un village artisanal avec une dizaine de sections d'apprentissage différents (couture, bijouterie, poterie, menuiserie ...)

Néanmoins, à Lomé, il est nécessaire de traverser le boulevard du 13 Janvier pour se rappeler qu'incontestablement Lomé est une ville africaine, mêlant tour à tour la tradition et la modernité à l'image des bâtiments bancaires et des hôtels. 

Si vous êtes curieux, et que vous avez le cœur accroché, il existe un drôle de marché, et je pense unique au monde : c'est le marché aux fétiches, destiné pour les guérisseurs de médecine traditionnelle et sorciers du Togo et du Bénin. Crâne d'hippopotame, chiens, singes, oiseaux, peaux de chats, panthères, tortues séchés ... L'entrée est payante ( 3000 Francs CFA + 2000 Francs CFA pour prendre des photos)

Kpalimé

Ville verdoyante à 120 kilomètres de Lomé, soit environ 2 heures. 

Elle est réputé pour ses nombreux artistes et artisans.

Kpalimé est une ville très animés, surtout le mardi et le samedi avec son grand marché.

Kpalimé est situé dans la "région des plateaux" qui est réputée pour son cadre naturel et sa végétation de toute beauté, c'est le paradis vert du Togo.

Le climat est très agréable et les chaleurs beaucoup moins fortes qu'à Lomé.

Le paysage reste toujours vert même pendant la saison sèche. 

De nombreuses randonnées pédestres sont proposées à la découverte de la faune et de la flore tropicale. Kpalimé propose quelques unes des plus jolies forêts du Togo où la diversité de la flore est richissime : cacaoyers, bananiers, poivriers, manguiers, caféiers .... 

Il existe de nombreuses cascades dans la région : Amegapé, gbaledze, Kpimé,Tomegbe ....

 

KARA

Kara est situé dans le nord du Togo. Pour s'y rendre il faut être patient & courageux ! Depuis la ville d'Adeta nous avons mis 6heures de routes, sans compter l'arrêt forcé,et oui, car la route est en en (très) mauvaise état. Tellement mauvaise, que l'on en a même cassé une roue : obligé de s'arrêter dans un village et de trouver un garage ... un vrai périple quand ta voiture tombes en panne ici!  3 heures plus tard nous pouvons enfin repartir ! Sur la route, ce qui m’a le plus surpris c’est de voir comme la religion est omniprésente partout dans le pays. Dans chaque village, petit ou grand, on y trouve un grand nombre d'églises, et de petites mosquées.

Généralement, on vient ici pour visiter une "Tatassomba" dans les paysages Koutammakou :

le seul site du pays à être Classé patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'entrée au site au payant ( 5000 Francs CFA par personne et obligatoirement accompagné par un guide)

On y accède par une longue piste, où il n'y a pratiquement pas de village, les habitations se dispersent dans la brousse.

Après quelques kilomètres, je suis tout simplement émerveillée ! Premièrement par l'immensité et par le nombre de baobabs, et deuxièmement, je pensais être sur un site touristique reconstitué, sans charme crée pour comprendre la population, alors que tout est bien réels et la magie opère ! Les "Tatassomba"  sont regroupées en petits villages d’une dizaine d’unités correspondant à un clan. Elles sont construites pour contenir tout ce que possède le chef de famille.
 Ces habitations, construites en terre rouge, et coiffées de tourelles coniques recouvertes de chaume, sont sur deux étages.  Le rez-de-chaussée est constitué par la cuisine, la meule pour le grain. Un petit escalier de terre très étroit conduit à une terrasse. On y trouve aussi les chambres à coucher où la porte d'entrée est extrêmement basse, il faut y entrer accroupi et toujours à reculons afin de voir venir l'éventuel ennemi et se trouve également des greniers.Des trous très étroits existent dans les murs de l'habitation, cela permettait, en cas d'attaque de pouvoir tirer des flèches sur l'ennemi sans risquer d'être blessé. Certaines maisons comprennent également des espaces cérémoniels, des rochers et des sites réservés aux cérémonies d’initiation.

Les populations vivent avec un mode de vie traditionnel. Ils vivent encore comme à une certaine époque avec peu de connexion avec le monde moderne.​ Ils sont de plus en plus habitué à voir des touristes. Les femmes confectionnent et vendent des gadgets originaux (bracelets, pots, statuettes, colliers ...). Malheureusement, certains parmi eux s’adonnent à la mendicité surtout lorsqu'ils voient les yovos ...

La réserve Sarakawa

La réserve de Djamdé

 

Avant d'aller à la réserve, nous nous sommes arrêtés au marché de Kara pour acheter des fruits.

La réserve est très grande et il est difficile d'y voir les animaux ... Nous avons donc prévenus la veille de notre arrivée. Une fois à la réserve, nous sommes accueillis dans un beau camp de base. On nous invite à monter dans un 4x4, on traverse la rivière et on arrive au début de cet immense parc. On patiente quelques instants, et au loin, on voit les gardes forestiers et les militaires qui en étant prévenus de notre arrivée, sont partis  dans la réserve le matin  pour y ramener .... 3 éléphants !

Les éléphants étaient que pour nous : un moment privilégié, mais surtout un vrai moment de bonheur.

Les éléphants sont semi domestiqués, ils sont très affectueux et ils ne sont pas maltraités, comme j'ai pu le voir lors de mon voyage en Thaïlande ...  Et surtout, ils sont libres ! Ils repartent dans la réserve quand ils en ont envie. Nous avons passé une petite heure avec deux éléphants. Le troisième n'est resté que quelques minutes avec nous puis est reparti dans la réserve.

Kegon 5
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Dans cet article, j'ai fais le choix de ne pas parler de mon expérience en tant que bénévole au sein du village d'Akata, tout proche d'Adeta. Il y a tant à dire, tant à faire, tant à raconter, mais on s'éloigne du but premier de mon blog : raconter mes itinéraires, mes récits de route. Ces deux expériences humanitaires sont deux voyages à eux seuls. J'en écrirai peut-être un article plus tard ... 

Je fais juste une aparté sur deux moments que j'ai vécu pendant mon séjour humanitaire, car ils sont rapports avec le pays, et des expériences que vous pouvez faire ou voir pendant un voyage au Togo.

Tout d'abord, l'un de mes plus beaux souvenirs, qui est et restera gravé dans ma tête restera ma rencontre avec l'une des 40 ethnies togolaises : le peuple Peul. Cet ethnie de nomades et semi-nomades, vivent de leurs troupeaux, et vivent dans des maisons en pailles un peu excentrés des villages. Une fois arrivée chez eux, c'est une vraie sensation de "rendez-vous en terre inconnu". On découvre un nouveau mode de vie, un nouveau peuple... c'est un voyage dans un voyage !

 

Un deuxième souvenir à partager, comme je le disais avant, il est impossible de parler du Togo sans aborder la religion. Si vous avez l'opportunité un dimanche, croyant ou pas croyant,  allez assister à une messe. Il faut le dire, la messe en Afrique est bien plus joyeuse que la messe du dimanche dans une vieille église sombre! Des chants, des rires, des claquements de main, des danses, des cris de joie... J'ai fais la messe de noël lors de mon premier séjour et je suis suis retourné un dimanche à l'église lors de mon second séjour, car c'est un véritable lieu de vie, lieu de rencontre, l’église devient une occasion de fête, un moment de partage.

La religion est omniprésente au Togo. Il suffit de jeter un coup d'oeil aux noms des commerces qui font tous référence à Dieu : «Cadeau du ciel» pour un vendeur de poisson, «Main de Dieu» pour un coiffeur «Dieu seul sait» pour une couturière ....

Lors de ces deux voyages, plus d'une fois, ma patience a été mise à rude épreuve face au rythme de vie africain. Je le savais, j'étais préparé et lors de mon deuxième voyage je connaissais déjà cette sensation, à compter les heures, ne sachant que faire, n’ayant rien à faire, à tourner en rond. Ici, et pour tout le monde cela était totalement normal. L’un fait une sieste, l’autre regarde ses mains et un autre attends sur un banc.  Venant d’une culture où tout est programmé, tout doit aller vite, les temps de trajets sont toujours identiques et courts ... Ici, j'ai dû prendre sur moi, car l’inactivité africaine m’a donné du fil à retordre !

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Je repense souvent à ces deux expériences au Togo. Elles ont étaient très différentes l'une de l'autre car pas accompagné par les mêmes personnes, de nouvelles rencontres, de nouvelles découvertes, de nouveaux buts, mais chacun de ces séjours n'auront pas étais un voyage facile tous les jours. Aussi beau, que dur émotionnellement et psychologiquement.. On est chamboulé, on perd nos repères, mais apprends tant : sur soi, et sur les autres.  On découvre un autre mode de vie, une vie traditionnelle togolaise et on ressent une chaleur et un sens du partage qu’on ne trouve nul part ailleurs.  Je suis partie au Togo avec l'envie de donner et de partager, et j'en suis repartie changée, différente, plus forte, avec une plus grande flexibilité de pensée, une autre vision de la vie mais surtout avec des liens avec des personnes qui m’impressionnent par leur courage, leur foi et leur générosité. N’est-ce pas pour tout cela que nous voyageons?

Je pourrais continuer à écrire et à vous démontrer que le Togo, c’est peut être le pays d'Afrique le plus petit par ses kilomètres, mais pas par sa richesse, sa beauté inoubliable et par la bienveillance de ses habitants...

Restaurant 

·         Le plaisir : cuisine européenne et africaine à Kpalimé

·         Caféteria Bel Air : pour manger sur le pouce et pour pas cher à Kpalimé

Le château : cuisine togolaise avec de super pizzas. Une jolie petite terrasse en bois en extérieur, à Kara

Pendant ces deux voyages, je n'ai que très peu souvent mangé au restaurant comme j'étais tous les jours dans le village. Nos peu de sorties nous mangions dans des cafétérias, genre de kiosque pour y manger les spaghetti omelette ou spaghetti au gras ( oui dis comme ça, c'est pas très appétissant ...)

 Il y a une variété de mets que je n’ai malheureusement pas tous testé, car j'ai fais le choix de ne pas manger de viandes et de poissons. 

Au Togo; il y a de très bonnes bières locales, comme la Pils, la Lager et l’Awooyo en bière brune, mais je peux que vous conseiller la Flag !

On trouve dans tout le pays des vendeurs de glaces ambulants à vélo qui klaxonnent pour prévenir leur arrivée. Les glaces fan milk, si l'on n'est pas trop regardant sur leur composition, sur le mode de congélation, sont très bonnes et ne coûtent presque rien !

On trouve aussi du fromage à base de lait de vache. Les peuls en sont les concepteurs.

Le fromage peut être mangé nature, frit ou bouilli.

Le fufu (prononcer « fou-fou ») est le plat que l'on retrouve de partout, à base de pâte d'igname, de manioc ou de plantain, à manger avec sauce claire, au poisson, ou viande de bœuf ou poulet.

En dessert on retrouve beaucoup de beignets de banane plantain.

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